Alors que le soleil était encore à son zénith , je mis pour la première fois de la journée le nez dehors. J'avais traîné toute la mâtiné à l’intérieur ce qui n'était pas vraiment mon habitude. Les rues de Rome étaient inondées de monde ce qui ne me facilité pas la tache. En même temps je n'avais pas vraiment choisi la bonne ville, si je ne voulais pas s'être en contact avec du monde toute la journée. Mais mon devoir était ici , et je devais m'y tenir. En même temps de servir la garde des Juvenalis , je me fessais ma propre petite vengeance.

Aujourd'hui j'avais rendez-vous avec Niobé dans les bains du palais de la grande famille des Juvenalis, une habitude qui devenait de plus en plus fréquente avec le temps. J'apprécié la compagnie de Niobé tout d'abord par son intelligence et sa façon d'être. Nous étions en quelques sortes des amis un peu spéciaux. Mais ceci était réellement compliqué à expliquer , nous nous amusions voila tout . Nous entretenions une relation purement physique sans sentiment. Et tout était bien comme cela , il ne fallait rien changer.

Mon rendez-vous avec Niobé n'était que dans une bonne heure et j'avais bien le temps de me promener , les temples de Rome étaient magnifiques et je ne me lassais en rien de les regarder encore et encore. Quand j'étais encore un humain il y a maintenant presque quatre siècles je ne fessais que cultiver les champs et je passais mes journées à m'occuper de mes cultures, nous étions dans un petit village éloigné du monde , et nous subvenions à nos besoin comme nous pouvions je n'avais jamais connus auparavant de tel architecture c'est quand pour la première fois que je mis les pieds à Rome que je fus étonné de voir autant de beauté.

Pendant ces long siècles j'appris à connaitre par coeur la ville de Rome , tout ses petits recoins , ses coins merveilleux etc. Et j'en étais toujours aussi bouche bais , cette ville était tout simplement extraordinaire.

Après avoir tourné en rond pendant un bon moment je me mis en route pour rejoindre Niobé dans le palais.

Une fois arrivé je nus qu'à me déshabiller et à renter dans le bain qui était tiède. J'étais arrivé un peu en avance pour pouvoir me détendre juste avant . Maintenant je n'avais qu'à attendre l'arrivé de Niobé.

Palais de Rome, demeure des Juvenalis

La tête à droite, la tête à gauche, Niobé s'ennuyait à mourir. C'était bien beau d'être un immortel, mais ce n'était pas pour autant que les journées passaient plus vite, surtout quand on ne savait pas quoi faire. C'était peut-être pour ça qu'elle avait donné rendez-vous à Myles. Myles ... ce cher Myles ... Ils se connaissaient depuis fort longtemps. Enfin, elle, surtout. Elle était là le jour où elle l'avait trouvé, avec Tobias, à demi mort, accroché à un poteau. Sans l'intervention de Tobias, il serait probablement mort. Mais Niobé ne lui avait jamais dit qu'elle avait été là, ce jour là. Peut-être par crainte de sa réaction. Qui sait ?

Quoi qu'il en soit, la nature de leur relation était ... comment dire ... Très fusionnelle ? Y'avait pas vraiment de sentiments entre eux. Ou du moins, pour Niobé. Elle était certaine de ne pas l'aimer. C'était juste pour s'amuser qu'elle le voyait. Pour s'amuser et prendre du bon temps, rien de plus, rien de moins. Parce qu'elle était déjà éprise de quelqu'un, et ce même si elle refusait de se l'avouer. Depuis la mort de son bien aimé y'avait de cela plus de six cents ans, et la perte de son enfant, Niobé s'était entourée d'une sorte de carapace infranchissable. Ou presque. Une carapace de glace que seul son élu serait en mesure de briser. Du moins, si elle le laissait faire. Et Myles n'était pas cet homme là. Certes, il avait ses qualités. Mais ce n'était pas celles que la romaine pouvait chercher. M'enfin, passons.

Le soleil était à son zénith. C'était bientôt l'heure du rendez-vous. Se distraire, voilà ce qu'elle allait faire un peu pour occuper une partie de sa journée. Ce n'était pas génial, mais elle n'allait pas non plus se balader une énième fois dans le jardin. Elle commençait à le connaître par coeur. Toutes les fois où elle l'avait arpenté. Seule, ou bien accompagnée. Autant donc s'épargner une telle promenade qui ne lui apporterait pas grand chose. Si ce n'était un nouvel ennui. Se levant de son lit, Niobé finit par quitter sa chambre, se dirigeant vers les bains.

Pourquoi les bains me direz-vous ? Allez savoir avec Niobé. C'était un lieu comme un autre. Ca aurait pu tomber sur le jardin, la bibliothèque, ou bien un autre endroit. Elle marchait, tranquillement, lentement, sans se presser, dans les différents couloirs. Oui, elle prenait son temps. Elle n'était pas pressée. Ce n'était pas comme si le temps avait un impact sur elle, non ? Tournant dans un dernier couloir, elle arriva, finalement, dans la salle souhaitée. Y avait-il quelqu'un ? Myles était-il déjà arrivé ? Vraisemblablement, oui. Elle se faufila dans son dos, jusqu'à atteindre le bain. Elle était encore toute habillée. Mais cela n'allait pas tarder à changer.

"Bonjour Myles." lui avait-elle soufflé au creux de l'oreille. "Tu me sembles en avance aujourd'hui. Avais-tu hâte de me voir ?"

Le bain tiède me relaxé , il était vrai que j'aurais pu passé une éternité dans l'eau à penser de mon passé , du visage de ma femme et de mon fils encore vivant. Mais cela ne pouvait pas ce faire. Mon devoir en tant que soldat de la garde m'appelé et je devais m'y tenir. Malgré que je pouvais tout plaqué du jour au lendemain et me refaire une nouvelle vie loin d'ici, je n'en ferais rien car ma vie était désormais ici , j'avais de plus rencontré une femme , que je n'attendais plus.

Elle était le double de Cornélia et elle avait exactement le même caractère , des que nos regards c'étaient croisés j'ai tout de suite sus qu'elle était ici pour moi. Maintenant notre relation est presque complètement fusionnelle et pour moi , il n'y a qu'elle.

Alors que j'étais totalement plongé dans mes songes , j'entendis très légèrement des pas venir dans ma direction , comme je savais que c'était Niobé qui arrivé je n'y prêté pas plus attention. J'étais presque totalement plongé dans le bain entouré de fumé.

Nous étions seule ici , entouré de calme tout était relaxant, et cela était très agréable comparé à la ville de Rome en elle même.

Quelques secondes après avoir entendus les pas , Niobé me souffla à mon oreille un petit bonjour et elle me dit ensuite que je semblais en avance , elle me posa ensuite une question qui me fis rire intérieurement " Si j'avais hate de la voir ? "

Myles - " Tient Niobé ! J'avais besoin de me détendre , pourquoi aurais-je hate de te voir ? Ne sois pas dessus Niobé ! "

Je n'avais aucunement l’intention de la blesser , tout cela était bien sur ironique car j'avais bien trop d'estime envers Niobé pour cela , mais j'étais comme ceci et maintenant je ne pourrais pas changer.

Lui avait-elle fait peur ? L'avait-elle surprise en se faufilant jusqu'à lui de cette manière ? Sans aucun doute que non. Après tout, il était comme elle. Il était un vampire. Myles avait dû l'entendre arriver. Peut-être pas depuis longtemps mais il avait, sans aucun doute, senti sa présence avant même qu'elle ne le rejoigne. Niobé avait fait le tour du bain, histoire de lui faire face durant quelques instants. Après tout, si elle voulait se mettre à nue, elle n'allait pas se cacher. Pourquoi ? Parce que ce ne serait pas la première fois qu'il la verrait dénudée. Bien au contraire. Cela ne se comptait même plus sur les doigts des deux mains.

"Et de quoi serais-je déçue ? On sait très bien à quoi s'en tenir tous les deux, non ?"

Il y avait une sorte de pacte tacite entre eux. Ou quelque chose dans le genre. Il ne devait pas y avoir de sentiments entre eux deux. Pas de je t'aime, rien de tout cela. Pourquoi ? C'était mieux comme ça. Et puis, Niobé avait déjà son coeur de pris, et ce même si, pour le moment, elle préférait ne pas le clamer haut et fort. Ca pouvait être dangereux pour lui. Il pouvait être pris pour cible simplement pour l'atteindre elle. Enfin, ce n'était pas là le sujet.

"J'espère que tu arriveras tout de même à te détendre en ma présence."

Sans aucun doute qu'il y arriverait. Sinon, il ne serait pas là, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, Niobé avait porté les mains sur les lanières qui retenaient sa toge. Ce qui était pratique, tout de même, c'était qu'à l'époque, nos chers romains ne s'ennuyaient pas avec des sous-vêtements. Et les gens n'étaient peut-être pas aussi pudiques que mainenant Enfin, passons. Sa toge avait fini au sol, et la voilà enjambant le bain pour rejoindre Myles.

"Dis-moi, tu as passé une bonne matinée ?"

C'était histoire de faire la conversation. Parce qu'ils n'allaient pas non plus se regarder dans le blanc des yeux durant des heures et des heures sans rien se dire, non ? Et puis, même s'ils étaient des monstres assoifés de sang, ce n'était pas pour autant qu'ils n'étaient pas des êtres civilisés, non ? Ils savaient se tenir.

L'affection que je portais pour Niobé était disons étrange , mais simpliste en même temps il n'y avait pas de prise de tête loin de la. Tout était le jour le jour , le lendemain il ne fallait pas y penser nous avions bien tout le temps. Je pense qu'après avoir passé presque quatre siècles à vivre le temps s'arrête petit a petit jusqu'à en perdre la tête , beaucoup de vampire son devenu fou a cause du temps qui passe. Pour le moment ce n'était pas le cas pour moi.

Après ma petite phrase ironique , Niobé m'avait répondu que pourquoi serait-elle déçut ? Qu'entre nous il n'y avait rien et que nous savions très bien à quoi s'en tenir. Elle avait totalement raison , il n'y avait aucun sentiment entre nous , rien que de l'amitié si nous pouvions l'expliqué comme ceci. Étrange non ?

Myles - " Tout à fait , je le sais plus que bien Niobé aucun sentiment entre nous , d'ailleurs tu sais très bien que mon coeur est déjà prit ! "

Cela s'arrêté la , oui exactement , un simple jeu , oui on aurait pu le définir comme ça , un jeu entre nous deux. Pour nous cette relation était très attractive , elle permettait en quelque sorte de ce distraire un moment et de garder un bon contact. J'aimais Niobé , oui elle était agréable et belle , mais simplement pour amitié , car je ne pouvais me permettre de connaitre le crime impardonnable "tromper" celle que j'aime.

Elle me dit ensuite qu'elle espéré que je me détende quand même en sa présence.
Sans aucun doute la dessus , pour moi Niobé était une très bonne amie et se détendre en sa compagnie ne me gêné en rien , au contraire cela était beaucoup plus facile avec elle. Par moment j'avais l'impression que tout les deux nous nous connaissions par coeur , mais en réalité je ne connaissais strictement rien d'elle.

Myles - " Ne t'inquiète pas pour moi , tu sais très bien que me détendre en ta présence n'est pas un soucis pour moi , bien au contraire ! "

Elle ce mit ensuite devant moi , et enleva délicatement sa toge blanche pour pouvoir me rejoindre dans le bain , ses formes de déesse étaient sublime mais cela elle le savait déjà.
En me rejoignant délicatement dans l'eau qui était à une parfaite température, elle me posa la question , " si j'avais passé une bonne matinée ? " .
En lui souriant je lui dit :

Myles - " Pas terrible en réalité , je n'ais pas fait grand choses , et toi ? "

Une discussion tout à fait banal , qui n'aurait mené à rien mais il était vrai qu'il ne fallait pas rester à ne rien faire en ce regardant bêtement.

Pas de sentiments ...

Ouais, c'était bien eux ça. Pas de sentiments entre eux. Bien évidemment que Niobé était, quelque peu, attachée à lui. Et bien évidemment, parfois, ça l'amusait que de le faire tourner en bourrique. Mais la vampire ne voulait pas y mêler des sentiments. Tout ceci, pour elle, ce n'était qu'un jeu. Parce qu'elle avait aimé quelqu'un, y'avait de cela longtemps, quand elle était encore humaine. Mais elle ne savait pas si elle pourrait, de nouveau, éprouver un sentiment aussi fort. Peut-être qu'elle s'auto flagellait un peu trop. Peut-être qu'elle pourrait, qu'elle arriverait à revivre cela. Mais encore fallait-il qu'elle trouve l'homme idéal. Et ce n'était pas Myles. Elle le lui avait répété plusieurs fois d'ailleurs, histoire que les choses soient bien claires entre eux. Niobé aurait pu croire que ça l'aurait blessé, mais ce n'était pas le cas. Car comme il lui avait dit, et comme il venait de lui dire à nouveau, son coeur était pris.

"Je sais bien que ton coeur est déjà pris. Et je ne suis pas du genre à m'immiscer entre ta belle et toi."

Quoi que, Niobé serait méchante, mais vraiment méchante, et un peu peste sur les bords, sans aucun doute que ça aurait pu l'amuser que de faire exprès de se mettre entre eux. Le seul truc, c'était qu'elle ne connaissait pas l'élue de son coeur. Et elle n'avait pas trop envie de le savoir. Certaines choses devaient rester privées. Et puis, ça l'avancerait à quoi que de connaître l'humaine ? Pas grand chose. Et puis, Niobé ne faisait rien de mal. Elle s'amusait juste avec Myles. Et il en faisait de même. Alors, autant en profiter, n'est-il pas ?

Quoi qu'il en soit, Niobé en était venue à ôter lentement sa toge. Elle n'était pas pressée. Elle avait l'éternité devant elle. Délicatement, elle avait enjambé le bain et s'était engouffrée dans ce dernier. L'eau lui arrivait jusqu'au niveau de ses clavicules. Face à Myles, elle lui demanda comment sa matinée s'était déroulée. Niobé avait plongé ses mains dans l'eau pour éclabousser ses épaules, ou du moins, les mouiller. Elle avait passé sa main, ensuite, dans sa nuque, et avait penché sa tête à droite, à gauche.

"Je suis dans la même situation que toi. Je n'ai pas fait grand chose non plus."

Ses journées se ressemblaient tristement. C'était toutes les mêmes, ou presque. Il est vrai que quand on a l'éternité devant soi, et bien, on a plutôt tendance à s'ennuyer. Parce qu'on a tout vu. Tout fait. Ou presque. Niobé poussa un léger soupir, tout en regardant son interlocuteur.

"L'éternité, c'est long. Et on finit par s'ennuyer."

C'était ainsi. Niobé ne regrettait pas d'avoir été transformée par son frère. Enfin, ça dépendait des jours, et de son humeur.

"Mais c'est quand même mieux que de se faire bouffer par des vers."