☛ De quoi votre personnage a-t-il le plus honte ? ; De son mariage. Elle a toujours prôné le fait qu'elle n'épouserait qu'un homme dont elle serait amoureuse. Et voilà qu'elle se retrouve mariée à un homme déjà pas mal plus vieux qu'elle et pour qui elle ne ressent rien du tout. Si ce n'était pas pour aider sa famille, elle aurait refuser tout net la proposition de ce M.Kostas. Mais elle n'a pas eu le choix et maintenant elle aimerait bien pouvoir continuer à n'être que mademoiselle et fille de plutôt que femme de. Déprimant.

☛ De quoi votre personnage est-il le plus fière ? ; Bizarrement, c'est de son mariage. Elle qui répète à qui veut bien l'entendre qu'elle déteste son mari, elle est fière que malgré tout, son mariage ne vole pas en éclat. Elle a promit à sa mère qu'elle ferait ce qu'il faut pour que son mariage tienne. Sa famille a besoin de l'argent que rapporte ce mariage. Si elle n'aime pas son mari, elle aime la fortune qui va avec ce mariage. Enfin, ce n'est pas qu'elle l'aime, c'est surtout le fait qu'elle peut en donner à sa famille (sa mère, son père et ses trois frères et sœurs) pour leur permettre une vie un peu meilleure. C'est son rôle d'ainés de la famille.

☛ Quels sont les points forts de votre personnage ? ; Gaïa est sans doute la fille la plus optimiste du monde et même si elle passe beaucoup de temps à se plaindre elle a apprit à prendre les choses du bon côté. C'est vraiment son point fort dans la vie. Elle est très souriante et a prit la mauvaise habitude de tourner le moindre problème en dérision. Rien n'est important puisque de toute façon elle n'a pas choisit qui elle a épousé. Oui, c'est une drôle de philosophie mais, on apprend à vivre avec !

☛ Quels sont les points faibles de votre personnage ? ; Même si elle a reçu une belle éducation c'est une fille très familière avec tout le monde. Même si la personne en face d'elle ne donne pas l'air de l'apprécier elle s'en fiche, elle considère rapidement les gens comme les meilleurs amis qu'elle n'a jamais eu et la pauvre ce fait donc souvent avoir. Ce trait de caractère fait d'elle une personne un peu naïve dans sa relation avec les autres. Enfin naïve dans le sens où elle ne va pas trop voir si la personne l'apprécie réellement ou si elle profite d'elle. Mais elle sait quand une relation évolue tout de même.

☛ Que pense votre personnage des Juvenalis ? ; Même avant qu'elle soit mariée Gaïa était pour le règne des Juvenalis. Cette idée c'est renforcé alors que son mari semble avoir développé un certain lien avec eux. Gaïa est donc amené à souvent entendre parler d'eux, même de participer à la conversation et parfois il arrive qu'elle en rencontre. C'est au moins l'un des points communs qui la lit à son mari, ils sont tout les deux "fidèles" aux Juvenalis.

Grandir. C'est un mot dont elle n'a pas eu le loisir de réellement profiter. Prendre son temps pour le faire non plus. A vrai dire, rien de bien exceptionnel dans son enfance. Je pourrais vous parler des grands traumatismes de son enfance mais, est-ce que cela vous intéresse vraiment ? Eh bien de toute façon, vous n'avez pas tellement le choix. Le premier grand traumatisme est le fait qu'elle est apprit très jeune que sa mère n'était pas heureuse avec son père et qu'elle ne l'avait jamais aimé et le second fut quand elle apprit que même si elle tombait amoureuse elle n'allait pouvoir se marier avec l'homme qu'elle aurait choisi sauf s'il était riche.

« Alors, vous ne l'avez jamais aimé ? » Gaïa se colla un peu plus contre sa mère. « Oui, malgré les quatre beaux enfant qu'il m'a donné. » Gaïa essaya de se visualiser dans quelques années avec un homme qu'elle n'aimait pas, obligé de se marier et d'avoir des enfants pour perpétrer ce nom de famille qu'elle porterait contre son grès. « Je ne pourrais pas mère. » La mère de Gaïa lui caressa les cheveux. Elle était tellement désolée pour elle. « Gaïa, je suis désolée mais, vous êtes l'ainé, nous ne sommes pas si riche, il le faudra, comme moi je l'ai fait. » Gaïa bondit sur ses pieds, voulut protester mais, elle savait qu'elle ne pouvait pas. Elle n'avait pas le droit, elle ne pouvait puisqu'elle savait qu'elle devait faire ce que lui disait sa mère. D'ailleurs elle le savait depuis toujours que son rôle serait dès qu'elle serait en âge de se montrer au bon endroit au bon moment et qu'un homme riche choisisse de l'épouser malgré sa petite fortune dans le but de pouvoir subvenir au besoin de sa famille. Et pourtant, même dans sa tête de petite fille l'idée ne voulait pas s'inscrire. Se marier ? Avec un homme qu'elle n'aimait pas n'était pas une chose qu'elle ferait. L'idée ne voulait pas s'inscrire dans sa tête mais, malgré tout elle ne pouvait pas non plus refuser de se marier alors que sa famille avait besoin d'elle.

Gaïa aurait tellement aimé n'apprendre qu'au dernier moment qu'elle devrait se marier avec un homme qu'elle n'aimerait pas forcément. Ainsi peut-être aurait-elle pu profiter de son enfance sans le poids accablant de la vérité et d'un destin, d'un chemin tracé d'avance. Mais, au fond elle savait qu'il lui aurait même fallu des années en plus pour s'adapter à cette idée. Elle était assez jeune à l'époque et pourtant un tas de questions trottait dans sa tête à longueur de journée. Serait-elle capable de fuir si l'occasion se présentait ? Ou choisirait-elle d'être une fille exemplaire et d'épouser un homme riche pour le bien de sa famille ?

La jeune fille choisit d'abord de désobéir. Car elle tomba amoureuse. Elle ne voulait pas reproduire le même schéma que sa mère. Épouser un homme qu'elle n'aimerait pas juste pour l'argent et avoir des enfants avec lui malgré tout. Elle n'était pas prête à vivre ça. Mais les choses ne se passèrent pas tout à fait comme prévu. La raison de son désobéissaient passager mourut un peu trop peu pour qu'elle n'ait eu le temps de fuir ses responsabilités.

« Tu comprends ce que je te dis Gaïa ? » La jeune fille était roulée en boule dans son lit de fortune. « Laissez-moi tranquille ! Il est mort ! Vous comprenez ça ? Laisse-moi ! » Jamais au grand jamais Gaïa n'avait osé parler comme ça à sa mère mais, aujourd'hui elle allait mal. Le garçon dont elle était tombée amoureuse était mort. « Gaïa, ça va aller … » Doucement la mère prend sa fille dans ses bras et la berce tendrement. Elle ne lui tenait pas rigueur de ses paroles qu’elle aurait pu trouver plus ou moins blessantes. Si cela avait été à notre époque la jeune fille aurait surement fermé le verrou de sa chambre, aurait mis de la musique triste dans ses oreilles et serait resté des jours entiers à pleuré la mort de l’homme qu’elle aimait. Mais ce n’est pas à notre époque et le seul réconfort qu’elle peut obtenir, se sont les bras réconfortant de sa mère. « Mère … Il me manque. » Gaïa se serre encore plus contre sa mère et la laisse lui caresser les cheveux. Bien sûr qu'elle aurait pu dire à sa mère de la laisser tranquille. De ne jamais revenir lui parler mais, le fait était que le seul soutient qu'elle obtiendrait, il lui viendrait de sa mère et de personne d'autre. Parce que même si elle ne pouvait pas comprendre ce que Gaïa ressentait vis à vie de la mort du garçon, elle pouvait comprendre ce qui se passait dans la tête de Gaïa. Elle savait à quoi sa fille pensait. « Je sais que vous croyez que vous n'avez plus aucune raison de vous opposer à ce mariage avec Kostas mais ... » D'un geste, la jeune fille l'arrêta. « Je vais l'épouser. Pour vous et seulement pour vous. Ne me demande pas de l'aimer. Je vais l'épouser parce qu'on a besoin d'argent. Je vous promets que je ne ferrais pas tout pour que mon mariage soit un échec. Ça va aller mère, je vais nous sauver. Est-ce que vous pouvez ... » « Vous laisser un peu seule pour faire le deuil et pour prendre le temps de réfléchir ? » Elle savait qu'elle ne réfléchirait pas plus à sa décision. Car si elle se mettait à y réfléchir, elle changerait d’avis. Cette décision avait été prise sur un coup de tête mais elle savait que c’était la bonne, que c’était la seule chose à faire pour sa famille.

Gaïa finit par être une jeune fille exemplaire et épousa cet homme dont elle ne connaissait que le nom et l'apparence. Elle n'avait jamais voulu connaitre plus cet homme qu'elle n'avait pas envie d'épouser pour la simple et bonne raison que justement, elle ne souhaitait pas l'épouser. Peut-être que si elle avait apprit à le connaitre plutôt que de rester buter dans son idée, elle serait peut-être tombée amoureuse de lui. Sauf qu'elle avait choisi de ne pas être une adorable petite fille obéissante et était tombé amoureuse d'un petit paysan qui ne pourrait lui offrir que le bonheur et non l'argent qui allait avec mais, aujourd'hui les choses on changés puisqu'elle est mariée à cet homme qu'elle connait à peine. Au bout de 2 ans de mariage ils sont encore presque des étrangers l'un pour l'autre. Oh bien sûr en tant que mari et femme ils se doivent de paraitre complice et amoureux aux yeux des différents hôtes qu'ils peuvent accueillir mais, la réalité est tout autre. Gaïa refuse tout net qu'il la touche lorsqu'ils ne sont que tous les deux ce qui fait d'elle une jeune fille encore vierge. Cependant, les choses risquent de changer lorsque notre naïve petite Gaïa apprendra le petit secret de son cher et tendre de la bouche du supérieur hiérarchique de ce dernier.

« Gaïa, il faut que nous parlions. » La jeune femme planta ses grands yeux bruns dans ceux de son mari dont elle n'aurait su définir la couleur alors que la lumière blafarde des bougies ne l'aidait pas à y voir claire. Elle plissa les yeux et n'osa pas répondre. Elle se contenta d'être là et d'attendre. Elle était rarement muette mais bizarrement en compagnie de cet homme qu'elle était censée aimer, brusquement, elle ne possédait plus le don de la parole. « Je ne suis pas ... » Il semblait hésiter à lui confier ce qui le tracassait et elle n'était pas décidé à l'obliger à parler. S'il voulait lui dire quelque chose, il lui dirait, en attendant elle n'était pas prête de le forcer à parler en sachant qu'elle-même refusait d'ouvrir la bouche lorsqu'ils étaient seuls tous les deux. « Je vais aller me coucher, si vous tenez vraiment à me dire quelque chose, eh bien vous trouverez la force de le faire. » Et sur cette phrase très philosophique elle se retira dans sa chambre ... qu'elle ne partageait pas avec l'homme avec qui elle était censée être marié. Après qu'il est comprit qu'elle ne l'aimait pas et qu'il ne la toucherait pas avant qu'elle est confiance en lui et qu'elle soit amoureuse de lui, il avait décidé de la laisser prendre une chambre pour elle seule. Peu de gens était au courant que les deux époux faisaient chambre à part et, dans le cas où une personne restait dormir, Gaïa faisait l'effort de rejoindre le lit conjugal pour sauver les apparences.

Sauver les apparences, c'était la seule chose que Gaïa et son mari savait faire correctement. Oh, en présence de leur invités ils étaient les deux êtres les plus heureux et les plus amoureux du monde. Bien sûr, ils leur étaient interdit de se montrer familier l'un envers l'autre en présence d'autre personne et cela les arranger beaucoup. La seule chose qu'ils faisaient c'était échangé de temps à autre des regards complices et de s'effleurer pour le simple fait de savoir qu'on les avait vus le faire. Cependant, dès que les invités quittaient la demeure, les masques tombaient et ils redevenaient de parfaits inconnus. Se touchant et se parlant à peine. Cependant peut-être que cette fois là, Gaïa aurait dû laisser du temps à cet homme pour lui parler. Elle aurait peut-être fini par apprendre le vilain secret de son mari ...

[...]

« Dymasakis, justement, j'allais venir vous voir ! » La jeune femme laissa entra le chef de la garde impériale avec un sourire chaleureux. Son mari n'était pas là et s'il avait su qu'elle profitait de son absence pour faire rentrer son supérieur, il l'aurait certainement mal prit. Mais Gaïa se contrefichait bien de l'avis de son mari sur la question, elle appréciait particulièrement le chef de la garde pour la simple et bonne raison que ce dernier n'appréciait pas plus que ça son mari. Elle lui avait déjà demandé de le faire souffrir un peu plus que les autres et évidemment, Zephyros ne c'était pas fait prier bien longtemps. « Que me vaut le plaisir de votre visite ? » Elle n'eut pas le temps de réagir que l'officier se trouvait à quelques centimètres d'elle, le regard plein de malice. Elle sut qu'il allait lui dire quelque chose qu'elle ignorait. « Votre mari ne vous l'a toujours pas dis ? » Elle secoua la tête, en signe de négation puisqu'elle ne comprenait même pas de quoi il parlait. « Je suppose que vous allez vous faire un plaisir de me révéler ce que j'ignore. » Un sourire carnassier aux lèvres, il lui révéla deux grandes dents luisantes et pointues. Si le mythe du vampire n'existait pas encore à l'époque, Gaïa comprit cependant que quelque chose clochait. C'est le moment précis que choisit son mari pour entrer, la sauvant peut-être d'un coup de dent du chef de la garde. Pourtant, elle n'était pas plus rassurée par sa présence. Elle voulait savoir ce qu'il se passait mais, elle ne pouvait pas se fier à aucun des deux hommes étant donné qu'elle sentait qu'ils représentaient un réel danger pour elle en ce moment même. Elle ne savait pas ce qui l'effrayait le plus : les sifflements félins qui sortaient de la gorge des deux hommes ou la présence des dents démesurément longue dans leur bouche.

Et voilà, c'est d'une manière brutale que Gaïa apprend que son mari n'est pas aussi humain qu'il en a l'air. Pourtant, elle ignore encore des tas de choses. Peut-être est-elle prête à attendre la vérité, peut-être pas ? Elle ne veut pas savoir les choses qui pourraient mettre son mariage en péril. Mais a-t-elle vraiment le choix à présent. Se laissera-t-elle faire, ou prendra-t-elle la fuite face à de telle révélation ?